F. Jamil Ragep, Professeur, McGill University,
RapporteurJan P. Hogendijk, Professeur, Universiteit Utrecht,
RapporteurMichela Malpangotto, Directrice de recherche, CNRS,
ExaminatriceSabine Rommevaux-Tani, Directrice de recherche, CNRS,
ExaminatriceÉmilie Villey, Chargée de recherche, CNRS,
ExaminatriceErwan Penchèvre, Ingénieur d’études, CNRS,
ExaminateurPascal Crozet, Directeur de recherche, CNRS, Directeur
Sébastien Maronne, Maître de conférences, Université Toulouse 3, Co-encadrant
Hossein Masoumi-Hamedani, Professeur, Université de Téhéran, Invité
Dans
cette thèse, nous donnons un éclairage épistémologique sur la première
phase de l’astronomie arabe (IXe - XIe s.) en étudiant deux questions.
Qu’en est-il de l’influence du Livre des Hypothèses de Ptolémée
sur les textes d’astronomie théorique ? Peut-on distinguer plusieurs
traditions conceptuelles durant cette période ?
Ceci nous conduit à une réévaluation du Livre des Hypothèses
rendue nécessaire par la redécouverte en 1967 de la partie (I.2).
Ptolémée y établit l’arrangement des astres errants, laissé en suspens
dans l’Almageste, en mobilisant le principe des sphères emboîtées et le calcul de leurs distances à la Terre. Ce thème spécifique au Livre des Hypothèses
est ici choisi en vue de répondre à nos questions. Nous avons ainsi
délimité un corpus thématique de textes arabes dans lesquels les auteurs
traitent des dimensions célestes. L’étude de ces textes nous permet de
déterminer dans quelle mesure leurs auteurs s’appuient sur le Livre des Hypothèses.
Dans le but d’identifier des traditions conceptuelles, nous analysons
ensuite les différences de justification produites par les auteurs.
Notre thèse se conclut sur l’édition et la traduction française de la
clé de voûte de notre corpus : le chapitre X.6 d’al-Q?n?n al-Mas‘?d?. En effet, al-B?r?n? y analyse à la fois les méthodes et résultats de textes sanskrits et arabes, et ceux du Livre des Hypothèses.