Être préhistorien et catholique en France (1859-1962)
Defrance-Jublot, Fanny
EPHE
2016
Périodes :
Domaines :
Présentation...
Thèse dirigée par Denis Pelletier
Jury :
M. Denis Pelletier, Directeur d’études à l’EPHE, Section des sciences religieuses
M. Claude Blanckaert, Directeur de recherche, Centre Alexandre Koyré, EHESS
M. Frédéric Gugelot, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Reims
Mme Nathalie Richard, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université du Maine
M. Sylvain Venayre, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Pierre Mendès France (Grenoble)
Résumé
Un
certain nombre de préhistoriens ont revendiqué deux parts de leur
identité : celle qui révélait de leur appartenance à une communauté
scientifique et celle qui procédait de leur engagement pour le
catholicisme. La conjonction ''et'' dans l'intitulé du sujet rend compte
d'une somme variée de choix subjectifs et de ce qui s'est joué dans
l'interface. Grâce au croisement des sources manuscrites et des sources
imprimées, nous questionnons leurs rapports à leurs communautés
d'élections dans un contexte de sécularisation et de lutte contre le
modernisme au sein de l’Église, l’influence de leur foi sur leurs
interprétations et leurs efforts pour construire des scénarios des
origines satisfaisants leurs exigences scientifiques et religieuses.
Deux historiographies peuvent être rapprochées, celle de l'histoire
culturelle et religieuse et celle de l'histoire de la préhistoire. La
longue durée du découpage chronologique, qui débute en 1859 avec la
reconnaissance des travaux de Jacques Boucher de Perthes, permet
d'observer la succession des différentes générations, les fidélités
revendiquées ainsi que les déplacements opérés. La question
préhistorique étant longtemps restée problématique pour l'Église
catholique, le découpage s'achève en 1962 avec le Concile Vatican II,
vécu par les préhistoriens catholiques comme une marque d'apaisement
définitive.
Participation réservée aux membres identifiés