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Résumé :
Cette recherche interroge le problème auquel se trouvent confrontés les chercheurs qui, en Relations Internationales, dénoncent la domination « occidentale » au sein de cette discipline. Les « réflexivistes » défendent l’intérêt d’une démarche réflexive mais doutent de leur capacité à produire une alternative aux pratiques académiques qu’ils dénoncent. Pour mener à bien cette recherche, nous avons analysé la publication internationale en Relations Internationales comme une situation d’énonciation à laquelle nous participons en tant que chercheuse réflexiviste. Une enquête socio-historique, menée sur l’internationalisation des chercheurs en RI en Inde et au Brésil, ainsi que l’analyse de différents corpus composés des discours des agents sur lesquels portent notre enquête (les chercheurs « réflexivistes », les chercheurs « mainstream », et les chercheurs indiens et brésiliens), représentent nos sources principales. Conformément aux soupçons formulés les « réflexivistes », notre travail met en avant l’eurocentrisme de la thèse de la domination occidentale. Cependant, contrairement à cette critique de la critique, nous montrons que la prise en compte de leur participation au problème offre des solutions concrètes pour leur permettre d’éviter la reproduction.