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Présentation...Résumé de la thèse en français
La thèse explore les
ingrédients d'une action concertée à l'échelle internationale à travers
la manière dont les négociations sur le changement climatique s'occupent
du problème des émissions de CO2 attribuées à la déforestation
tropicale. Le cahier des charges à remplir par les acteurs est le
suivant : coordonner des interventions menées dans des lieux
géographiquement distants, en vue d'un objectif que doit accepter
l'ensemble des Etats aux Nations Unies dont il faut respecter la
souveraineté. Ce type d'action repose sur des opérations qu'une
géopolitique du carbone permet d'analyser. Certaines répondent à
l'extension spatiale et aux dimensions comptable et libérale de
l'entreprise. Il faut organiser la décision à l'échelle mondiale,
trouver des méthodes de mesure comparables et concevoir des systèmes de
redistribution basés sur l'incitation. D'autres sont spécifiques aux
entités concernées par le phénomène à traiter, les pays dits en
développement. Il faut tenir compte des faiblesses de leur équipement
technique, se confronter à la dite mauvaise gouvernance de leurs
administrations et écouter celle qu'on appelle leur société civile. La
perspective développée ici s'inscrit dans l'anthropologie des sciences
et des techniques qui, depuis quelques années, étudie les modalités de
l'échange marchand et de la décision politique. A partir d'une enquête
multisite, la thèse aborde une série de problèmes caractéristiques de
l'action internationale concertée : la prise de décision internationale,
l'action par projets, la préparation d'un pays, l'appréciation de la
justesse d'une mesure, la confiance dans un partenaire économique et la
fabrication d'un consensus. Elle propose d'appeler aménagement
international ce travail contraint, hésitant et fragile qui entretient
l'intérêt d'un collectif international pour la question du climat.
Résumé de la thèse en anglais
The thesis explores the
components of concerted action at an international scale by focusing on
how the problem of CO2 emissions attributed to tropical deforestation is
handled in climate change negotiations. The constraint faced by actors
is as follows: interventions led by a diversity of actors across the
world need to be coordinated, in the pursuit of an objective agreed by
all states represented at the United Nations whose sovereignty must be
respected. Such process builds on operations that can be analyzed from
the viewpoint of carbon geopolitics. Some of these operations are
related to the spatial extension and the liberal and quantified
dimensions of the enterprise. Decision-making at an international level
must be organized, comparable carbon measurement methods must be created
and incentive-based redistribution systems must be designed. Other
operations are specific to the entities concerned by the treated
phenomenon, so-called developing countries. The weakness of their
technical equipment must be acknowledged, so-called bad governance in
their administrations must be dealt with and their civil society must be
listened to. The approach developed here is grounded in science and
technology studies, a domain that has recently focused on the
construction of markets and decision-making. Based on a multisite
investigation, the thesis examines a set of problems characteristic of
concerted action at an international scale: international
decision-making, project-based action, countries' preparation, the
valuation of correct measures, trust-making in economic relationships
and the production of consensus. It proposes to call international
adjustment the tentative and fragile process through which the interest
for climate protection of an international collective is maintained.